L'amie de Donna May London, Carol McGiffin, partage avec nous son histoire du cancer du sein

J'ai rencontré Carol pour la première fois lorsque Loose Women d'ITV a déménagé à Londres il y a peut-être 18 ans (j'ai perdu le compte !), et j'ai été chargée non seulement de la coiffure et du maquillage, mais aussi des vêtements pour le spectacle. J'avais une petite planche à repasser au fond de la salle de maquillage, où je serais Cendrillon (repassant les vêtements des Ugly Sisters pour le spectacle, ha ha !!!!!) Entre les deux, je peindrais les visages des présentatrices et faire leurs cheveux. Mais PAS les cheveux de Carol... Oh, ne me lancez pas sur son barnet ! Nous nous souvenons tous de Worzel Gummage, n'est-ce pas ?... n'en disons pas plus !

Carol venait de perdre sa maman et même si nous venions de nous rencontrer, nous nous sommes immédiatement entendus, et je me souviens lui avoir présenté mes condoléances pendant que je la maquillais. Puis, pour une raison quelconque plus tard le même jour, j'ai éclaté en sanglots parce que je n'avais pas reçu mon salaire mensuel et j'avais des factures qui sortaient de mon compte ce jour-là. Carol a dit "c'est bon mon pote, je vais te prêter un peu de dosh" (que je n'ai jamais pris, et je parie qu'elle ne se souvient même pas de l'avoir offert). C'est comme ça que notre amitié a commencé... nous semblions tous les deux nous faire confiance dès le départ.

Elle se souvient encore que je suis venue un jour au travail et que j'ai dit "J'ai rencontré ce gars magnifique" (mon mari maintenant !). Elle a également fait le discours lors de ma première baby shower et j'étais là cette nuit fatidique où elle a rencontré Mark. Nous avons une belle histoire commune.

Carol m'a parlé de son cancer du sein alors que nous étions parmi un groupe d'amis proches pour le week-end. Elle m'a pris à part et est allé droit au but. Je pense que j'ai éclaté en sanglots et j'ai dit : "Ok, qu'est-ce qu'on va faire ?" Je voulais absolument qu'elle sache que nous sommes tous dans le même bateau et qu'elle n'est pas seule.

Je l'ai bombardée avec de la poudre de jus vert (qu'elle DÉTESTAIT) et j'affichais ses produits de maquillage pour rehausser son "visage de cancer" (qu'elle n'utilisait JAMAIS) et j'avais l'habitude de passer et d'aider Lee à couper sa perruque (qu'elle DÉTESTAIT porter) haha !

J'aime beaucoup Carol, je la considère comme une "véritable" amie qui est difficile à trouver dans TV La La land. Elle a traversé son traitement comme une star, même si j'aurais aimé voir du fard à joues si rien d'autre sur ce visage !!! Elle mène une vie fantastique, avec le magnifique Mark (dans son siège auto !!) et a le monde devant elle... et tout ce qu'il me reste à dire, c'est "Ça aurait dû être moi" (elle saura ce que je moyenne!!!)

Je t'aime Worzel. xx

Je venais d'avoir 54 ans et pendant les dix premières minutes après avoir entendu le diagnostic, j'étais calme, pas surpris et impatient de sortir de la clinique.  Le consultant expliquait ce qui pouvait être fait mais je n'écoutais pas vraiment.  Après lui avoir parlé, je suis allée voir l'infirmière spécialisée qui m'a également expliqué ce qui allait se passer, m'a donné des tas de livrets et de conseils, mais la seule chose dont je me souviens qu'elle m'a dit, c'est que j'étais « jeune » !  Elle parlait dans le contexte de suivre tout le traitement possible parce que je devais penser: "Je ne peux pas gérer tout ça ……."

Comment votre cancer a-t-il été détecté ? Avez-vous ressenti des changements dans vos seins ou était-ce un examen de routine qui a entraîné le diagnostic ?

J'ai trouvé une grosseur pendant que j'étais en vacances en Thaïlande. Mark et moi étions là pour fêter nos anniversaires qui sont en janvier et février et j'étais sous la douche un jour, faisant le chèque comme je l'avais fait pendant des années, et ça y était. C'était énorme et j'ai su alors qu'il avait dû grandir rapidement parce qu'il n'était certainement pas là il y a 3 ou 4 mois. Je n'en ai pas parlé à Mark car je ne voulais pas gâcher les vacances !

Combien de temps après votre diagnostic avez-vous partagé la nouvelle avec votre famille et vos amis ?

Mark a tout de suite su bien qu'il n'était pas au rendez-vous avec moi (je ne l'ai pas laissé entrer) mais dès que j'ai quitté la clinique je lui ai dit car il attendait dehors. Le reste de ma famille, je l'ai dit un par un parce que je devais le faire face à face. Je l'ai fait dès que j'ai pu mais ce n'était pas facile. Seule ma sœur cadette l'a très mal pris à l'époque.

Quel traitement avez-vous reçu et sur combien de temps ?

J'ai d'abord eu la mastectomie, suivie de 6 cycles de chimiothérapie suivis de 15 radiothérapies.  Je ne pouvais utiliser aucun des médicaments à long terme comme l'Herceptin parce que la tumeur était triple négative.

Quels effets secondaires avez-vous enduré ? Pouvez-vous nous parler des stratégies d'adaptation que vous avez mises en place ?

Quand je pense aux effets secondaires maintenant, je pense qu'ils n'étaient pas vraiment si mauvais.  Vous vous habituez à avoir l'impression d'avoir soit une énorme gueule de bois permanente, soit d'avoir été légèrement empoisonné, ce que j'ai en quelque sorte, je suppose.  Je ne pouvais pas boire d'alcool parce que ça avait un goût d'acide mais ça ne me manquait pas vraiment.  Et je ne me sentais pas malade parce que les médicaments contre la maladie fonctionnaient bien pour moi, donc je dois dire que la pire chose, encore pire que de ne pas avoir de cheveux, était la constipation incessante.  J'ai fait face à cela en ne mangeant pas beaucoup, c'est pourquoi j'ai perdu du poids.

D'où as-tu tiré ta force ?

Mentalement? Je ne sais pas. Je suis une personne assez pragmatique qui pense toujours « continuez », surtout avec des choses sur lesquelles je n'ai aucun contrôle. Physiquement, je n'avais aucune force. J'ai essayé d'aller me promener tous les jours mais c'était dur.

Quel a été votre plus grand défi personnel tout au long de votre traitement ?

Obtenir ma colonne écrite chaque semaine pour les gens du dimanche. Mon cerveau était tellement embué par tous les traitements, penser, se concentrer et se concentrer sont devenus les choses les plus difficiles à faire.

Aviez-vous un réseau de soutien autour de vous ?

Ma famille m'a beaucoup soutenu et tous mes amis proches à qui j'ai parlé l'étaient aussi. Ils ont parfaitement compris que je ne voulais pas qu'on me demande tout le temps comment j'allais et ils m'ont juste traité normalement. Mark était cependant le plus grand soutien.

Quel genre de choses avez-vous fait pour vous distraire pendant votre traitement - à la fois à l'hôpital et à la maison ?

J'emmenais toujours mon iPad à l'hôpital pour pouvoir lire les journaux et surfer sur Internet.  Parfois, si Mark ne pouvait pas m'accompagner, je regardais un film là-dessus.  À la maison, nous nous sommes abonnés à Netflix et avons regardé des dizaines de coffrets en buvant du thé et en mangeant des biscuits.

En tant qu'ami ou membre de la famille d'une personne atteinte d'un cancer du sein, quelle est la chose la plus importante qu'elle puisse faire pour vous ?

Respectez la façon dont vous voulez être traité.  Évidemment, c'est différent pour tout le monde, mais pour moi, c'était juste pour être traité normalement, sans me demander constamment comment je me sentais, ni me regarder avec ce que j'appelais le 'visage du cancer' qui est un visage triste bien intentionné chargé de pitié.  Je n'aimais pas ça.

De même - quelle est la chose n ° 1 qu'ils ne devraient PAS faire ou dire ?

Oh, ne t'inquiète pas, tout ira bien !

Comment votre apparence a-t-elle changé pendant le traitement ?

J'ai perdu tous mes cheveux, ce qui ne me dérangeait pas particulièrement, sauf que j'aurais aimé être mieux et me maquiller pour pouvoir appliquer des faux cils et dessiner des sourcils.  Et bien sûr, j'ai dû m'habituer à n'avoir qu'un seul sein, chose à laquelle je ne suis toujours pas habituée depuis près de 6 ans.

Votre diagnostic vous a-t-il affecté sur le plan psychologique à long terme ?

Ce n'est qu'en cela que je suppose automatiquement que chaque mal et chaque douleur est le retour du cancer. Pendant les périodes de stress, c'est pire parce que vous ne pouvez pas vous raisonner.

Où en êtes-vous maintenant dans votre rétablissement ?

A ma connaissance, il n'est pas encore revenu.  Et je dis toujours 'encore' parce que je suis convaincu que ça arrivera un jour.  J'ai été libéré après 5 ans en novembre dernier, mais je ne vois pas cela comme une garantie et je fais toujours vérifier tout ce qui m'inquiète dès que possible.

Avec le recul, y a-t-il quelque chose que vous auriez fait différemment ?

En un mot, non.

Quel est le plus grand conseil que vous donneriez à une personne confrontée au cancer en ce moment ?

Oh mon Dieu, c'est tellement difficile. Je n'aime pas donner de conseils car comme je l'ai déjà dit, tout le monde est différent.